Pourquoi David Beckham a-t-il attendu 20 ans pour être fait chevalier ?

Pourquoi David Beckham a-t-il attendu 20 ans pour être fait chevalier ?

David Beckham a enfin accédé au rang de chevalier, une distinction suprême au Royaume-Uni, après deux décennies d’attente marquées par des controverses. Ce couronnement, longtemps espéré, a été freiné par des affaires fiscales qui ont terni l’image de l’ancien capitaine de l’équipe d’Angleterre. Derrière le prestige de cette reconnaissance, de nombreuses zones d’ombre ont pesé sur sa candidature, illustrant la complexité des critères d’attribution des honneurs royaux.

Le 4 novembre 2025, lors d’une cérémonie à Windsor, Beckham a reçu l’insigne chevaleresque des mains du roi Charles III. Ce moment solennel intervient après un parcours semé d’embûches financières et médiatiques. L’icône du football, adulée pour ses exploits sportifs, a dû composer avec un passé qui aurait pu compromettre ses ambitions nobiliaires. Cette consécration soulève ainsi des interrogations sur la capacité de la monarchie à dépasser les scandales pour honorer ses personnalités les plus marquantes.

La relation de Beckham avec la famille royale s’est toujours affichée comme sincère et profonde. Lors du forum de Davos en janvier, il confiait : « Je suis toujours ému lorsque je parle de tout ce qui accompagne la famille royale ». Il précisait également que sa famille « adorait et aimait tout ce qui accompagnait la famille royale ». Toutefois, ses liens avec le prince Harry se sont distendus depuis le Megxit en 2020. Lors des Invictus Games de Sydney en 2018, les deux hommes n’ont pas échangé un mot, signe d’une rupture nette. Beckham s’est rapproché de Charles III, partageant avec lui un intérêt marqué pour l’apiculture et la vie rurale.

David Beckham, scandales fiscaux et attente du titre de chevalier

La route vers l’anoblissement a été entravée par des affaires fiscales retentissantes. En 2013, Beckham a été impliqué dans un montage d’optimisation fiscale jugé douteux par les autorités. Cette enquête a abouti à un redressement fiscal qui a fragilisé sa réputation. En 2017, la fuite de courriels privés avec Simon Oliveira a révélé sa frustration face au retard de sa distinction, des propos jugés arrogants par la presse britannique. Malgré ces revers, Beckham a su restaurer son image publique, notamment en patientant treize heures pour rendre hommage à Elizabeth II lors de ses funérailles en 2022. Ce geste d’humilité a contribué à apaiser les doutes sur sa légitimité à recevoir un tel honneur.

La distinction de Beckham intervient dans un contexte royal particulièrement tendu. Charles III, confronté à la maladie, fait face à des tensions familiales exacerbées. Son fils cadet, Harry, demeure en Californie, tandis que le prince William aurait exprimé son désaccord face au refus de son père d’abdiquer. Selon le biographe Robert Jobson, William aurait pressé Charles III de réduire ses engagements, déclarant : « Réfléchis encore ». La journaliste Laura Buys évoque également les « colères noires » du prince héritier, révélant des dissensions internes profondes.

Crise de la monarchie britannique et impact sur l’anoblissement

Ces révélations mettent en lumière les fragilités d’une institution monarchique soumise à des épreuves humaines et politiques. L’anoblissement de David Beckham s’inscrit ainsi dans un climat où les apparences peinent à masquer les fractures au sein de la famille royale. La reconnaissance accordée à l’ancien footballeur, malgré les polémiques, témoigne d’une volonté de la Couronne de récompenser la loyauté et la résilience, tout en naviguant dans un environnement institutionnel en pleine mutation.

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