Ce vendredi 19 janvier 2024, la chaîne C8 va diffuser la suite de l’émission “Bienvenue au monastère”. Les téléspectateurs pourront ainsi continuer à suivre les aventures de Fabienne Carat, Clara Morgane, Delphine Wespiser, Jean-Marc Généreux, Simon Castaldi et Paul El Kharrat. Ces six personnalités se sont lancées dans une expérience inédite en se rendant au Couvent de Corbara en Corse pour une semaine de retraite religieuse.
Dans ce cadre monastique, les participants doivent se conformer à des règles strictes : absence totale d’accès à internet, interdiction de l’usage du téléphone et aucun contact avec l’extérieur. Le premier épisode a connu un certain succès avec 646 000 téléspectateurs, cependant, la suite de l’émission est entachée par une polémique.
Le quotidien Le Parisien souligne que les deux communautés religieuses mises en avant dans l’émission, notamment par soeur Catherine des Béatitudes et frère Baudouin de Saint-Jean, ont un passé controversé, marqué par des accusations d’abus sexuels et de dérives sectaires. Des témoignages recueillis auprès de deux anciennes membres, Caroline et Myriam, font état d’expériences traumatisantes.
Caroline, victime présumée d’agression dans son enfance, rapporte des faits datant de 35 ans impliquant le père Jacques Marin, aujourd’hui décédé. Elle indique que celui-ci avait prétendu devoir la toucher là où elle avait été agressée afin de la « guérir ».
Une plainte a été déposée en 2019, mais fut classée sans suite pour prescription. Le père Jacques Marin avait alors reçu une simple interdiction de confesser. Myriam, quant à elle, se dit « démolie » par ses trois années passées au sein de la communauté avec sa famille, où elle devait verser une dîme et obéir à des règles strictes.
En ce qui concerne la communauté Saint-Jean, une enquête de Libération a révélé la présence d’un prêtre condamné par le tribunal ecclésiastique pour agression sexuelle. Face à ces révélations, Chantal Barry, la productrice de l’émission, a justifié le choix du monastère de Corbara pour le tournage, évoquant un « lieu chouette » et un manque d’options alternatives.
Elle a souligné que les affaires mentionnées remontaient à bien avant l’arrivée des frère Baudouin et soeur Catherine, qu’elle décrit comme étant des « belles personnes » et engagées dans l’indemnisation des victimes.
Peu avant le tournage du premier épisode, l’ordre des Béatitudes a mis en place une instance d’écoute et de réparation pour les victimes, qui seraient plusieurs centaines selon une source. Chantal Barry insiste sur le fait que, bien que les événements rapportés soient graves, ils ne doivent pas occulter le travail actuel de ces communautés pour réparer les torts du passé.