Françoise Hardy ne manque pas de communiquer sur sa situation. Atteinte d’un cancer du système lymphatique et d’un cancer du pharynx, elle fait part sans difficulté de son état de santé marqué par un chemin semé d’épreuves, de douleurs et de souffrances. Engagée dans une lutte héroïque contre ses tumeurs cancéreuses récurrentes, elle se montre d’une grande franchise.
Le 17 janvier, c’est au journal Le Parisien qu’elle a choisi de s’exprimer. Par échange de courriels principalement, puisque ses déplacements sont aujourd’hui très limités, la chanteuse ne quitte plus son appartement parisien, affectée par les traitements de radiothérapie. Seul un cercle restreint de proches, dont son fils Thomas Dutronc, peut lui rendre visite, témoignant de l’isolement provoqué par sa maladie.
Françoise Hardy, malgré son affaiblissement, garde un esprit combatif et s’engage sur un sujet qui lui tient à cœur : le débat sur l’euthanasie. Ayant récemment interpellé Emmanuel Macron à travers une lettre ouverte parue dans La Tribune du Dimanche, elle souhaite la possibilité de mourir avec dignité. Consciente de sa santé déclinante, elle envisage la mort, une perspective empreinte d’une inquiétude palpable.
Elle exprime ses sentiments avec une poignante sincérité : “Étant donné mon mauvais état de santé, si je dois passer de l’autre côté en 2024, j’aimerais que ce soit rapide et pas trop douloureux, même si la douleur de la séparation avec mon fils et son père sera infinie.” Elle garde cependant l’espoir que “les liens les plus forts se maintiennent quoi qu’il arrive et où que l’on soit.”
Jacques Dutronc, qui a marqué sa vie, reste présent bien qu’ils ne puissent plus partager des moments comme avant. “Depuis que les radiothérapies m’ont brûlé les glandes salivaires, je ne peux plus fêter quoi que ce soit avec qui ce soit“, confie-t-elle, tout en révélant que “nous nous écrivons chaque jour des petits mails.” Malgré la distance physique, leur lien demeure tangible.
Enfin, à propos du concert en son hommage prévu à Radio France le 28 janvier, elle répond avec une certaine réserve : “Oui, bien sûr, mais je trouverais plus cohérent que ce genre de concert-hommage ait lieu quand je ne serai plus là.” Une réponse qui souligne son attitude réservée et humble face aux manifestations de reconnaissance et d’admiration.
