Une nouvelle affaire judiciaire a émergé ce mardi 5 septembre 2023, impliquant le célèbre chroniqueur-blogueur Jeremstar. Il a été condamné à trois mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire de deux ans par le tribunal judiciaire de Paris.
Cette condamnation fait suite à la plainte déposée par un ancien collaborateur, Bruno Etenna, pour “travail dissimulé”. La procureure, très attentive au dossier, a souligné l’infraction et le lien de subordination entre la victime et le prévenu.
Elle a affirmé que le travail dissimulé est une atteinte aux droits des travailleurs et un préjudice causé au salarié. Jeremstar a également été condamné à payer une amende de 5 000 euros. Lors de son audition, le spécialiste de la télé-réalité a admis avoir collaboré avec Bruno Etenna sans jamais le rémunérer.
De son côté, le plaignant a déclaré avoir réalisé plus de 200 vidéos entre 2012 et 2017, à la demande de Jeremstar. Il a expliqué que c’était un échange de bons procédés et qu’il avait apporté de la notoriété et de la visibilité à Jeremstar. Ce dernier a affirmé qu’il n’était jamais question qu’ils travaillent ensemble, mais a reconnu que Bruno Etenna était présent sur de nombreuses vidéos.
L’avocate de Jeremstar, Me Margaux Nègre-Carillon, a posé la question de savoir si un service doit être rémunéré. Jeremstar a répondu avec amertume que l’argent vient tout pourrir. Cette réponse a suscité l’étonnement de l’avocat de M. Etenna, Me Jérémy Kalfon, qui a déclaré que Jeremstar se comportait comme un employeur et que Bruno Etenna était un employé. Jeremstar a répondu en défendant son honneur, affirmant que ce n’était pas une activité pour lui mais juste un amusement.
Jeremstar est une personnalité incontournable sur Internet et dans les médias. Il a gagné en popularité en organisant de nombreuses interviews diffusées sur YouTube, parfois réalisées dans une baignoire. Très apprécié des jeunes, Jeremstar a créé sa propre société de production en 2015, qui a rapidement réalisé un chiffre d’affaires de 860 000 euros.
Il affirme avoir toujours respecté les personnes avec qui il a travaillé et se considère aujourd’hui comme une victime d’une campagne de cyberharcèlement depuis une plainte pour viol sur mineur déposée contre lui en 2018. Cette plainte a été classée sans suite et aucune infraction n’a été retenue contre lui.