C’est un témoignage sans concession d’une grande sportive française dans les colonnes du « Parisien » de ce 21 mars. Isabelle Yacoubou a évoqué sa grossesse et la difficulté de reprendre le sport de haut niveau par la suite.
“Je suis née pour être maman, mais la société dans laquelle on vit nous explique qu’on ne peut pas être maman et athlète. Quand je découvre ma grossesse (…) j’ai dû dire au médecin que cela tombait mal car je venais de signer un contrat de trois ans dans un club en Italie“, raconte la basketteuse française de 36 ans, avant de revenir sur son idée et décide de garder son bébé.
“Soit on arrête sa carrière, soit on reste athlète, mais jamais les deux en même temps. C’était ma réalité. À l’époque, on disait que pratiquer un sport en étant enceinte était dangereux, que cela pouvait provoquer un avortement. On sait depuis que ce n’est pas vrai“, poursuit-elle. Elle poursuit en révélant les difficultés liées à la reprise après un évènement de la sorte.
« Comme j’avais arrêté, la reprise a été plus compliquée. J’ai pris 32 kg pendant ma grossesse. J’ai douté tous les jours de pouvoir redevenir la joueuse que j’étais. J’ai failli jeter l’éponge plusieurs fois », a-t-elle ajouté, avant de finir sur son accouchement compliqué, sa fille pesant 5 kg.
« J’ai refusé d’accoucher par césarienne. Je voulais le faire comme ma maman et mes aïeules. Mais j’avais aussi peur des conséquences sur la suite de ma carrière. Dans ma tête, le fait de me couper les muscles de ma ceinture abdominale n’allait pas me permettre de redevenir joueuse. Alors quitte à déchirer un muscle autant que ce soit le périnée… Avec le recul, je me dis que j’aurais dû », a-t-elle conclu.
